jeudi 16 mai 2013

Le All Star Game en football : Une idée à développer ?

A l'approche de la fin de saison, je voudrais faire une suggestion à la Ligue de Football Professionnel. Un projet qui a déjà été abordé à de nombreuses reprises, mais qui n'a malheureusement jamais pris forme...

Tout part en fait de la NBA, et notamment du fameux All Star Game, organisé chaque année aux États-Unis. 

Un All Star Game en Ligue 1, pourquoi pas ?

Le All Star Game, c'est quoi ? 

Le principe est assez simple ; la NBA met en place un match opposant les meilleurs joueurs de la conférence Ouest aux meilleurs joueurs de la conférence Est. Les titulaires de chaque équipe sont élus par les fans de basket à travers le monde, via le web notamment. 
Les remplaçants, quant à eux, sont élus par l'ensemble des entraîneurs du championnat.
Enfin, les entraîneurs sont ceux présentant le meilleur bilan au cours de la saison.

 

 

Le All Star Game en Ligue 1, pourquoi ? 

Un tel match permettrait certainement de mettre en lumière le championnat français, et notre très chère Ligue 1, et permettrait également aux fans de foot de voir un match inédit, venant clore la saison de football. 
Ce match, disputé dans un stade élu par les internautes, verrait donc s'opposer les meilleurs joueurs du championnat, et les bénéfices de ce match de gala pourraient alors être reversés à une association caritative (Secours populaire, Croix Rouge...). 
La notion de conférence n'existant pas dans notre championnat de Ligue 1, la différence pourrait se faire sur la nationalité des joueurs (Les joueurs français contre le reste du monde).

 

Le All Star Game en Ligue 1, ça donnerait quoi ? 

Après un rapide tour d'horizon des joueurs de Ligue 1, voici un exemple de ce que pourraient donner les deux équipes sélectionnées :

Joueurs Français 

Entraîneur : Élie Baup

Stéphane Ruffier
Christophe Jallet - Nicolas Isimat-Mirin - Mamadou Sakho - Lucas Digne
Rio Mavuba - Blaise Matuidi
Rémy Cabella - Matthieu Valbuena - Yohann Mollo
 Bafetimbi Gomis

Remplaçants : Steve Mandanda, Sébastien Corchia, Loïc Perrin, Maxime Gonalons, Julien Féret, Dimitri Payet, Jérémie Aliadière

Reste du Monde

Entraîneur : Carlo Ancelotti 

Salvatore Sirigu
Mariano - Thiago Silva - Aurélien Chedjou - Henri Bédimo
Marco Estrada - Thiago Motta
P.A Aubameyang                                             Ryad Boudebouz
Zlatan Ibrahimovic - Dario Cvitanich

Remplaçants : David Ospina, Lucas Mendes, Onyekachi Apam, Younes Belhanda, André Ayew, Salomon Kalou, Lisandro Lopez

Le concept pourrait même être étendu aux championnats européens majeurs, où s'organiserait un All Star Game à dimension européenne. Sur le même principe, le match verrait s'opposer une équipe composée uniquement de joueurs européens (Avec en vrac Iniesta, Pirlo, Kompany, Van Persie, Schweinsteiger, Cristiano Ronaldo...) et une équipe composée uniquement de joueurs non européens (Avec en vrac Messi, Falcao, Yaya Touré, David Luiz, Kagawa...).



Alors d'après vous, ce concept pourrait-il être mis en place en France ? Et pourrait-il être étendu à l'Europe ?



jeudi 2 mai 2013

Vers un long règne allemand ?

Lors de ces deux oppositions entre clubs espagnols et clubs allemands en demi-finales de ligue des champions, les clubs allemands ont chacun composté leur billet pour la finale, et ainsi, s'opposeront dans un duel fratricide le Samedi 25 Mai prochain à Londres.

Mais au-delà de ces deux demi-finales dominées par les teutons, il faut surtout voir la manière. Ces deux équipes proposent un jeu léché, d'une grande qualité, rempli de solidarité et de volonté ! En face, les deux ogres espagnols, pourtant favoris lors du tirage au sort, n'ont jamais su se mettre au niveau, et ont reçu une leçon, notamment lors du match aller, où l'Allemagne a remporté la manche sur le score de 8 à 1 sur le cumul des deux matchs : Impressionnant !

Pique, auteur du deuxième but du Bayern contre son camp, symbole de la décadence catalane

Barcelone, une déroute prévisible...

 

Lors de la double confrontation face au Paris Saint-Germain, le Barça avait déjà laissé entrevoir de grosses lacunes défensives, et surtout un manque de créativité dans le jeu, n'arrivant jamais à déstabiliser complètement leur adversaire. Les passes ne s'enchaînent plus aussi naturellement entre les catalans, les solutions manquent, et les actions offensives se font rares. Guardiola, futur entraîneur du Bayern Munich en Juin prochain, avait bâti la meilleure équipe du monde, et peut-être même de toute l'histoire du football. Cette équipe a raflé tous les trophées, proposant un football offensif d'une qualité incroyable, portée par un Messi au sommet de son art. Mais cette équipe a vieilli, à l'image d'un Xavi totalement dépassé. Et aucun véritable renfort, hormis Jordi Alba peut-être, n'a été apporté à cette équipe.
Alors les catalans ont réussi une excellente première partie de saison, s'assurant quasiment le titre national à la trêve hivernale, mais les catalans n'ont jamais réussi à élever leur niveau de jeu pour faire face aux cadors européens ; pire, ils ont reçu deux énormes gifles face à l'ogre bavarois, qui leur a infligé un 7 à 0 sur deux matchs. Ces deux démonstrations ne souffrent évidemment d'aucune contestation possible, tant la différence a été flagrante sur l'engagement, sur la discipline tactique, et sur la qualité technique. Battus dans tous les compartiments du jeu pendant plus de 180 minutes, les catalans n'ont jamais semblé être en mesure de se mettre au niveau.
Porté par d'excellentes individualités (Robben, Ribéry, Schweinsteiger, Müller, Javi Martinez, Alaba...), les allemands ont surtout réussi à dominer le match de la tête et des épaules, en proposant un football magnifique, jouant simplement en enchaînant les passes vers l'avant, sans jamais gamberger, du football total en somme...
Pris de vitesse et battus dans les duels, les catalans ont vite baissé les bras, et ont donc pris, fort logiquement, deux corrections qui les forcent à une remise en question profonde. La Catalogne peut s'attendre à une revue complète de l'effectif, et certainement des arrivées dans tous les secteurs de jeu, pour essayer de relever la tête après ces deux coups de massue.


Robert Lewandowski, auteur d'un quadruplé à l'aller, a permis au Borussia de sortir le Real de Mourinho

 Le Real, une demi-surprise...

 

Si Barcelone a été largement dominé et sort par la petite porte de la Ligue des Champions, le constat est plus mitigé pour les hommes de Mourinho. Les madrilènes paient essentiellement la piètre prestation du match aller, ponctuée par un quadruplé magnifique de Robert Lewandowski, la star polonaise de Dortmund.
Forts de ce large succès, les jaunes et noirs ont géré leur match, réussissant à contenir les attaques madrilènes, et comptant sur leur gardien Weidenfeller pour sortir les arrêts décisifs quand il le fallait. Ils ont fini par céder à 10 minutes de la fin du match sur un but de Benzema, puis un but de Ramos en toute fin de match, mais les joueurs de la maison blanche n'ont malheureusement pas réussi à inscrire ce troisième but qui leur aurait ouvert les portes de la qualification. Alors sur l'ensemble des deux matchs, la qualification se joue à un but, mais Dortmund a mérité sa place en finale, en ne fermant jamais le jeu face à l'ogre madrilène, jouant crânement sa chance avec des individualités exceptionnelles (Hummels, Gundogan, Gotze, Lewandowski) se mettant au service du collectif.
Lors du tirage au sort, bon nombre de spécialistes prétendaient que le Real avait bénéficié d'un tirage clément en étant opposés au Borussia ; on peut aujourd'hui se dire que le tirage le plus clément aurait certainement été le Barça.
Le Real et le Borussia vivaient cette saison une situation similaire ; largement distancés en championnat, les deux clubs avaient dû renoncer au titre national, abandonnant respectivement ce trophée aux rivaux catalan et bavarois. Ils pouvaient alors tout miser sur la ligue des champions, objectif clairement annoncé par José Mourinho notamment, qui voulait terminer son parcours avec le Real sur un triomphe en Ligue des Champions, comme il avait pu le faire avec l'Inter Milan par exemple.
Mais c'est finalement la jeunesse allemande qui a remporté ce duel, s'ouvrant ainsi la perspective de battre le Bayern pour la première fois de la saison, pour remporter une Ligue des Champions qui serait un exploit retentissant.


L'Allemagne ne connaît pas la crise...

 

Par ces deux demi-finales, l'Allemagne s'est offert la confirmation du renouveau du football allemand. Débutée lors des préparatifs pour la Coupe du Monde 2006, cette remise en question a d'abord touché les stades, qui comptent aujourd'hui parmi les plus beaux, et les mieux équipés. L'Allianz Arena, véritable bijou technologique, constitue ce qui se fait de mieux en matière de stade, et peut s'illuminer selon différentes couleurs les jours de match.
Mais au-delà des équipements, c'est surtout la philosophie de jeu que les allemands ont voulu mettre en avant. En s'appuyant sur un vivier exceptionnel de grands espoirs allemands, le Bayern et Dortmund notamment ont pu constituer des effectifs d'une grande qualité, agrémentés par quelques recrues venant renforcer l'équipe.

Les joueurs de Dortmund sont tous de très grands espoirs du football international, comme par exemple Mario Gotze, Ilkay Gündogan, Mats Hummels, Robert Lewandowski ou encore les frères Bender. Le Bayern est davantage un mélange entre grands espoirs et joueurs confirmés. Des espoirs comme David Alaba ou Javi Martinez sont portés par des joueurs confirmés comme Franck Ribéry, Bastian Schweinsteiger, Thomas Müller ou Philippe Lahm.

Même si ces deux stratégies d'effectif semblent différentes, ces deux équipes allemandes comptent cependant sur un facteur essentiel dans le football moderne : leur centre de formation. Dotés d'installations à la pointe de la technologie, Borussia et Bayern peuvent compter sur leurs jeunes pour constituer un vivier exceptionnel de jeunes talents. La mentalité allemande gravée dans leurs gènes, la rigueur tactique et la détermination feront assurément de ces jeunes de grands joueurs au caractère tranché, comme le sont aujourd'hui Thomas Müller ou Bastian Schweinsteiger.
Dortmund va vivre un tournant dans sa progression en cette fin de saison, puisque le club va certainement perdre des joueurs cadres lors du prochain mercato, on pense notamment à Mario Gotze, qui va rejoindre le Bayern en fin de saison, ou peut-être aussi Gundogan, Hummels et Lewandowski. Ces joueurs devront être remplacés, mais on peut assurément faire confiance aux dirigeants pour leur trouver des successeurs au potentiel exceptionnel.

Enfin, un des facteurs essentiels à la réussite de ces clubs allemands est certainement leur stabilité financière. Le Borussia a notamment réduit sa dette de moitié au cours des dernières années, pendant que le Bayern est le club le plus sain financièrement, et ces deux clubs contrastent ainsi avec les clubs espagnols ou anglais criblés de dettes.


Le Bayern parti pour une hégémonie ? 

 

Avec la finale qui se profile dans un peu moins d'un mois, l'heure est déjà aux pronostics. Clairement, les bavarois font figure de favoris, tant leur démonstration a impressionné durant toute la saison.
Mais Dortmund ne se laissera certainement pas abattre par la puissance bavaroise, et s'appuiera certainement sur son bon parcours, et notamment ses deux matchs face au Real Madrid, pour tenter de déstabiliser le bloc du Bayern.

Forts de leur montée en puissance, les bavarois, eux, peuvent réussir à accrocher une Ligue des Champions, qui constituerait la cinquième remportée par le club. Leur double confrontation face au Barça a confirmé leur excellente saison, et le renouveau bavarois de ces dernières années, après deux finales perdues durant les trois dernières saisons.
Renforcés en Juin par l'arrivée de Mario Gotze, et surtout par le changement de coach avec l'arrivée de Pep Guardiola, ancien bâtisseur de la meilleure équipe de tous les temps au FC Barcelone, le Bayern Munich va certainement poursuivre sa mutation, et sera un concurrent difficile à battre pour les prochaines échéances de la Ligue des Champions.

De là à devenir la meilleure équipe de tous les temps, le temps le dira...